Ce qui nous guide
La systémique est une discipline qui regroupe des démarches théoriques, pratiques et méthodologiques relatives à l’étude de ce qui est perçu comme trop complexe pour pouvoir être abordé de façon analytique.
Un système est ici défini par des frontières identifiées, des acteurs en interaction à l'intérieur de ce système, et répondant à une finalité. C'est exactement le cas d'une équipe constituée, dans une organisation, exerçant une mission. Un système est alors considéré dans son ensemble et abordé avec une vision globale.
Tout système est soumis en permanence à des sollicitations ou des perturbations (dites variables d'entrée) émises par son environnement. Il les assimile et réagit en produisant des variables de sorties. Selon son état initial et l'état de son environnement, les mêmes variables d'entrée peuvent produire des variables de sortie différentes. C'est la grande différence avec la démarche de causalité linéaire (aux mêmes causes, les mêmes effets).
Les éléments d’un système connaissent des rétroactions : l’effet rétroagit sur la cause qui devient effet. Il est alors impossible de faire la distinction entre effets et causes (le paradoxe de la poule et de l’œuf). On parle alors de causalité circulaire opposée à la causalité linéaire. Le système devient l'objet de multiples boucles de rétroactions.
Là où le modèle analytique pose la question du "pourquoi?", et se tourne vers les causes et les acteurs responsables, l’approche systémique, sans rechercher des causes, se pose plutôt les questions : "quel est l'objectif" et "comment l'atteindre?"
Elevés à l’école de Descartes, nous devons apprendre à gérer l’humain, en partant du principe, que dès que des humains se côtoient, l’environnement est complexe. Pas de recherche de coupables, puisque le raisonnement linéaire n’est pas toujours adéquat.
Alors qu'une situation compliquée se caractérise par un besoin de temps, d’expertise, de ressources et d'organisation rigoureuse (démonter et remonter un avion), la situation complexe se caractérise par un nombre d'éléments et de liaisons interactives immensément grand ou inaccessible (reconstituer de façon identique un plat de nouilles tombées à terre)
Tout au long de sa vie, chaque individu fait de nombreuses expériences. Celles-ci vont participer à construire sa représentation de lui-même, des autres et du monde qui l'entoure. Ainsi, lorsqu'il interagit avec lui-même (ressenti, pensées) ou avec les autres (comportement, demande,..), il le fait en référence avec ses expériences passées.
Le corollaire est que chacun est libre de construire sa réalité ou d’en changer, ce qui est responsabilisant dans toutes les actions menées ou les décisions prises.
Systémique, complexité et constructivisme ont été les prémices du modèle de Palo-Alto.
L’approche des problèmes humains de "l’école de Palo-Alto" se fonde sur une nouvelle façon de voir le monde en général et l’Homme en particulier. Il est le fruit de la rencontre entre des chercheurs de différentes disciplines scientifiques (anthropologues, mathématiciens, biologistes et psychiatres) qui ont travaillé ensemble à la fin des années 50.
Postulat de départ : Tout problème récurrent est entretenu par des solutions mises en œuvre et qui se sont révélées inefficaces.
L’application de ce modèle s’applique aux situations individuelles mais également aux organisations.
